Dans le cadre de la 9e édition des Rencontres des Études Africaines en France qui aura lieu du 29 juin au 2 juillet 2026 au campus Condorcet à Aubervilliers, nous avons le plaisir de vous adresser l’appel à communications de l’atelier co-organisé par Raphël Gallien et Véronique Blanchard, intitulé « Enfances vulnérables dans les sociétés africaines ».
Les propositions (environ 3 000 signes), accompagnées d’une brève présentation (nom, affiliation, thèmes de recherche) sont à faire parvenir par mail d’ici le 1er novembre 2025.
Contacts
Raphaël Gallien
Véronique Blanchard
Enfances vulnérables dans les sociétés africaines. Temporalités, parcours et trajectoires sur la longue durée
Ce panel entend interroger la construction sociale, juridique et politique de l’enfance « irrégulière » (enfants des rues, enfants maltraités, enfants délinquants, enfants « anormaux », etc.) en Afrique, du début du XIXe siècle aux réalités les plus contemporaines. L’objectif est de restituer cette réalité dans sa complexité et sa profondeur historique, à travers des lectures qui ne se concentrent pas uniquement sur le fait colonial. Il s’agit ainsi de mettre en lumière les régimes d’historicité
variés qui façonnent les représentations et les traitements de ces enfances perçues comme vulnérables, déviantes,marginales.
À travers une approche diachronique et transversale, ce panel ambitionne de retracer les logiques sociales,politiques et juridiques qui ont contribué à construire ces catégories de l’irrégularité juvénile, tout en tenant compte des discontinuités, des adaptations et des résistances locales.
Les communications attendues s’articuleront autour de deux axes.
D’une part, l’étude des normes juridiques, médicales ou religieuses qui ont participé à catégoriser et encadrer ces enfants : lois sur la minorité pénale, tribunaux spécialisés,
institutions psychiatriques, de police, de protection ou de répression, transferts de modèles métropolitains, mais aussi les usages différenciés selon le genre, l’âge et la race.
D’autre part, une attention particulière sera accordée à la parole et aux
expériences enfantines, à partir des traces de l’intime souvent dépendantes des archives institutionnelles. Par ailleurs, nombreuses sont les formes de résistance qui nous renseignent sur les figures enfantines et nous permettent de réfléchir à la reconstitution de trajectoires individuelles ou collectives.
Les communications devront également questionner les sources, nombreuses mais éparses, allant des archives judiciaires, policières, médicales jusqu’aux documents missionnaires, en passant par la presse et la photographie.
Ce panel souhaite ainsi contribuer à une meilleure compréhension des parcours juvéniles singuliers dans les sociétés africaines et à une lecture plus fine de l’exercice du pouvoir sur les jeunesses irrégulières.