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Les statistiques judiciaires ont souvent été interprétées dans le sens d’une augmentation considérable de la délinquance juvénile. Une grande partie des politiques et des services mis en place pendant la seconde guerre et dans l’Après-guerre se sont nourris d’une série de chiffres donnée par le Parquet de la Seine. Pourtant, la désorganisation des services qui comptabilisent est inhérente à cette période. Aujourd’hui encore, la presse se fait l’écho d’un chiffre fluctuant de la délinquance, alors qu’une récente enquête de l’Inspection Générale des Affaires Sanitaires et Sociales signale qu’il y a de 12 à 13 façons de compter les mineurs au sein d’un même tribunal. De plus, on ne calcule jamais une population mais le nombre de jugements rendus et ces actes judiciaires sont anonymes. Les récidivistes ne sont donc jamais pris en compte, chaque mineur jugé devenant un nouveau délinquant même s’il est un habitué des tribunaux. Les quelques études menées sur des échantillons localement exhaustifs démontrent qu’un jeune peut comparaître jusqu’à 15 fois devant un juge pour des affaires différentes avant sa majorité et que, en moyenne, le volume des jugements rendus avant 18 ans est deux fois plus important que celui des mineurs jugés. On en arrive ainsi à l’équation qu’un jeune délinquant en vaut deux.