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MENY abbé Georges (1877-1940)

Notice

Né le 30 septembre 1877 à Epinal (Vosges), Georges Mény est le fils d’un industriel du textile et d’une mère engagée dans les œuvres religieuses et charitables. Après ses études secondaires, il entre au Grand Séminaire de Saint-Dié et est ordonné prêtre en 1902. A Paris où il poursuit des études en droit canonique et droit civil, il fait la rencontre de catholiques sociaux, ceux du Sillon de Marc Sangnier (1873-1950) mais aussi l’abbé Jules-Auguste Lemire (1853-1928), l’inspirateur des jardins ouvriers auprès duquel il sert comme secrétaire bénévole pendant deux ans. De 1905 à 1907, il publie aussi dans L’Action populaire (revue dédiée à la diffusion de la doctrine sociale chrétienne) les résultats de ses propres enquêtes sociales à la façon du sociologue Frédéric Le Play auprès des petits marmitons, des blanchisseuses, des chiffonniers et des jeunes bouchers de Paris. Sa thèse, soutenue en 1910 à Paris, porte sur le travail à domicile.
Entre-temps rappelé en 1908 par son évêque à Epinal, il y est nommé secrétaire du nouveau Bureau diocésain des œuvres. Il participe à ce titre à de nombreuses œuvres sociales du diocèse, milite au « Sillon de l’Est » et se charge du secrétariat général de l’Union des syndicats agricoles vosgiens.
A partir de début 1914, en-dehors de la parenthèse de sa propre mobilisation pendant la guerre, il devient le correspondant régional le plus important du Patronage de l’enfance et de l’adolescence à Paris. Pour le compte de ce dernier, il se charge de placer chez des cultivateurs vosgiens, choisis par lui et visités par des délégués, des enfants « en danger moral » envoyés de Paris ou qu’il recueille lui-même localement dans des locaux au 8 rue Haute à Epinal.
Alors qu’il assiste régulièrement aux audiences des mineurs du Tribunal d’Epinal, il met à profit ses études de droit pour devenir en 1922 avocat spécialisé dans les affaires de mineurs délinquants et dans les affaires agricoles. Elu bâtonnier en 1934 à l’unanimité des suffrages, il continue de plaider jusqu’à un an avant sa mort, survenue à son domicile d’Epinal le 5 janvier 1940.

Texte : Sylvain Cid

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