Un nouveau numéro de La Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » (éditions Anamosa) coordonné par Frédéric Chauvaud et Jean-Jacques Yvorel et intitulé
"L’enfance en cases" vient de paraître.
Enfants battus, abandonnés, discriminés parce que handicapés et pourchassés en temps de guerre, vagabonds du XIXe siècle ou « mineurs non accompagnés » d’aujourd’hui, des banlieues de Turin à La Réunion : la nouvelle livraison de la RHEI s’empare de la figure de l’enfermement et de l’enfance maltraitée dans la bande dessinée à travers l’histoire.
Peuplant nos imaginaires, l’enfance « irrégulière » mise en cage c’est tout à la fois des sujets bien réels de notre actualité (de la guerre aux violences sexuelles) mais aussi des personnages de légende, au point que leurs figures forgent une véritable culture. En tant que forme d’expression artistique et populaire, la bande dessinée est ainsi historiquement habitée de cette thématique. Pour en établir le spectre, deux spécialistes de l’histoire de la justice pénale et de la jeunesse ont sollicité la contribution de chercheurs à l’intersection de l’histoire et de la critique littéraire, du documentaire et de la fiction.
Ce foisonnant volume en quadrichromie retrace des pans de l’histoire et des techniques du 9e art, mais dresse aussi l’image kaléidoscopique d’une enfance mise en cases, entre histoire sociale et histoire culturelle.