L’hystérie est une longue histoire de vapeurs et d’écrans de fumée mais aussi une affaire de langage. Elle est un mystère qui traverse les âges, qui se fraie un chemin depuis l’Antiquité pour se maintenir aujourd’hui encore dans les cours de médecine, dans les expertises judiciaires, dans les diagnostics (confondus avec l’endométriose, la fibromyalgie ou l’épilepsie), dans les grilles psychanalytiques, dans les couloirs des hôpitaux psychiatriques… malgré sa disparition du DSM (le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) en 1968.
Pauline Chanu part à la recherche des persistances de l’hystérie. Une histoire longue et violente qui commence à l’Antiquité et continue de nourrir la misogynie et de hanter la médecine, la psychiatrie, la psychanalyse, la politique, la justice et nos représentations.