Dans le cadre du cycle "Les rendez-vous d’Effractions", une rencontre entre un écrivain et une historienne vous invite à un dialogue croisé sur la question : Quand un fait-divers devient-il de la littérature ? , autour de la notion d’archive, une réelle ressource pour Philippe Jaenada depuis La Petite femelle, un objet d’échanges passionnants, et de plus en plus riches, entre littérature et sciences sociales.
Philippe Jaenada dans son dernier ouvrage, La Désinvolture est une bien belle chose, part du suicide d’une jeune femme, Kaki, en 1953 et tâche de retracer l’histoire de sa « bande », qui se retrouvait dans le café “Chez Moineau”, au Quartier latin, autour duquel gravitait Guy Debord. Par une enquête minutieuse, l’écrivain redonne chair a toute une génération, celle des enfants de la guerre, et livre le portrait collectif d’existences éphémères qu’il replace dans un contexte historique précis.
Il s’est notamment appuyé sur les travaux que l’historienne Véronique Blanchard a consacrés au traitement des jeunes filles par la justice.
Date : mercredi 29 janvier, 19h
Lieu : Bibliothèque publique d’information
Niveau 2, Entrée Place Georges-Pompidou
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Philippe Jaenada est l’un des auteurs phares de la non-fiction littéraire, lauréat de plusieurs prix. Il s’est d’abord imposé sur la scène littéraire avec sept romans empruntant à sa propre vie. A partir de Sulak (2013), il a effectué un virage et s’est spécialisé dans les ouvrages revenant minutieusement sur d’anciens faits divers : La Petite femelle (2015), La Serpe (2017), Au Printemps des monstres (2021) et La Désinvolture est une bien belle chose (2024).
Véronique Blanchard, est historienne, enseignante-chercheuse à l’Université d’Angers, Laboratoire TEMOS, ancienne responsable du centre d’exposition historique « Enfants en justice » à Savigny-sur-Orge, et autrice de plusieurs ouvrages sur les enfants et les adolescents devant la justice, notamment La Parole est aux accusés, histoires d’une jeunesse sous surveillance, 1950-1960 (2020, avec Mathias Gardet).
Lecture par Pierre Baux, comédien, animée par Raphaëlle Leyris, journaliste au Monde des Livres