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VAN ETTEN Henry (1892-1968)

Notice

Henry Van Etten est né en 1893 à Paris, de père néerlandais et de mère française. Après des études commerciales, il commence par travailler dans l’entreprise de liqueurs que son père tient à Paris. Catholique, espérantiste dès l’âge de 14 ans, il se convertit au quakerisme et en devient l’un des leaders spirituels. Sa carrière militante suit les voies ouvertes par le quakerisme, prônant le pacifisme, l’œcuménisme et la philanthropie pénitentiaire. Partisan de l’objection de conscience, il participe aux congrès universels pour la paix, tandis qu’il s’impose progressivement comme une figure de la réforme pénale internationale.
Il entame une longue carrière de secrétaire général du Centre quaker international de Paris, de 1924 à 1946. Il occupe le même poste au Comité d’étude et d’action pour la diminution du crime, réseau réformateur de la justice et des prisons, qu’il cofonde en 1926. Celui-ci donne naissance à la Ligue pour l’enfance coupable en 1935, qui publie une revue, Pour l’enfance coupable, qui deviendra Sauvons l’enfance en 1946. Jusqu’en 1936, il visite également des établissements pour enfants délinquants en Europe et sillonne la France pour donner des conférences sur la cause de l’enfance « coupable ».
Durant la guerre, il s’engage dans le Secours quaker, visitant camps et prisons allemandes, tout en continuant de donner des conférences sur l’enfance, par exemple dans des écoles de cadres de la jeunesse. Il poursuit cette activité après la guerre, tout en étudiant les maisons de rééducation dans divers pays et donnant des cours dans des écoles de travail social. En 1948, il prend la direction du centre de rééducation pour jeunes délinquants allemands condamnés par les tribunaux français, « Schloss Ardeck » à Gau-Algesheim, en zone d’occupation française en Allemagne. Alors qu’il contribue dans le même temps aux premiers regroupements internationaux d’éducateurs, il rentre en France en 1950 et dirige pendant un an le Foyer fraternel de Beuzevillette (Seine-Maritime) avant de prendre en charge la rénovation d’un internat protestant pour garçons à Paris, le foyer Elie-Robin, des Œuvres Etienne Matter. Après avoir ensuite vécu quelques années aux États-Unis, il revient en France et meurt en 1968.

Texte : Samuel Boussion

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